|
4 AVRIL 2004
|
Ce dimanche nous
plonge dans un double langage: d'abord celui de la joie de proclamer
Jésus comme un roi, compte tenu de tout ce qu'il a fait pour la
libération des personnes, par son enseignement, ses miracles,
ses dénonciations; ensuite, il y a le Jésus de la croix
et de la mort. Drôle de conclusion pour quelqu'un qui a
été un passionné d'amour.
Quelques mots seulement, sur le premier langage, puisque toute la semaine qui va suivre nous plongera entièrement dans cet univers de la passion. Chaque évangéliste porte un regard particulier sur ces événements et Luc n'y échappe pas, peut-être à cause de sa profession médicale. Il va regarder Jésus en nous l'offrant vraiment comme le Fils de Dieu et ceci donnera à Jésus une sorte de sérénité et de paix, avec laquelle il envisage l'heure de sa Passion. Quelques paroles en témoignent: "J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir". Même en parlant de celui qui le livrerait, il se montre calme: "...la main de celui qui me livre est là, à côté de moi, sur la table." Il ne se dérobe pas à la souffrance: "Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne." Cette attitude de Jésus, que Luc nous présente, ne fait pas de Jésus une personne qui nie l'angoisse et la frayeur, mais l'assurance de l'amour indéfectible du Père demeure sa garantie, pour vivre ce passage. Il nous arrive parfois, de voir des personnes vivre des derniers moments de vie, avec cette sorte de sérénité qui montre une fois de plus, combien la "foi" demeure une force, pour vivre ce passage difficile à la mort... et à la Vie. Maurice Comeau, prêtre |